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Tuesday, March 27, 2007
Margarita Blue, un de mes bars-restaurants préférés de Barcelone. Nous venons de fêter avec Daniel sa despedida, son dîner de départ. Il vient de tout plaquer, son boulot de publicitaire, sa copine, son appartement, et décide de se consacrer désormais à des missions humanitaires. Il part au Darfour la semaine prochaine. J’admire son courage. Sa décision. Et je me sens bien inutile sur cette petite bleue. Il veut donner un sens à sa vie et il raison de le faire.
Sorti tard du travail, je ne les ai rejoints que vers minuit, sans dîner. Nous avons aligné les mojitos, les caïpirinhas, et grillé quelques paquets de cigarettes pendant que d’autres du groupe se passaient en cercle continu des joints sans fin. De l’afghan, ont-ils dit. Pas eu envie d’en goûter. Odeur âpre.
Je sors épuisé. Il est deux heures. La nuit ne fait que commencer pour beaucoup. J’ai sacrément faim, n’ai pas eu le temps de manger depuis la veille, et me dirige vers le bas des ramblas, à 200 mètres de là. Cette avenue insipide, haut lieu incontournable des touristes en mal de clichés, est toute glauque la nuit. Inondée de prostituées africaines : nigérianes, ghanéennes, angolaises, camerounaises. La misère. Exploitation humaine. Je marche en aspirant à plein nez l’air marin qui remonte depuis le Port Vell. Puis me décide à pénétrer dans un Maoz à l’angle des Ramblas avec une venelle improbable. Envie de falafels. Je commande, m’assois, allume ma cigarette, savoure le bruit de la première bouffée qui crépite, puis inhale à pleins poumons. Que c’est bon de fumer.
Un jeune homme me sourit d’un air interrogatif en indiquant mon paquet de cigarettes de l’index. Je ne refuse jamais une cigarette. Hospitalité marocaine disent certains ? Foutaises, l’hospitalité marocaine, elle en a rejeté plus d’un aux portes de Melilla. Non, juste envie de partager une clope. Je la lui allume et nous nous mettons à papoter. Tranquillement
Beaucoup de putes sur les ramblas ? Oui beaucoup. Trop, non ? Oui tu as raison trop. Ce n’est plus ce que c’était les ramblas ! Je ne sais pas, je suis là depuis 3 ans, je les ai toujours connues comme cela, les ramblas. Ah non, avant, c’était moins craignos, ahora es salvaje. De donde eres ? De Marruecos, et toi ? Du Soudan. Enchanté brother.
Dialogues.
On a fini nos falafels respectifs. Il m’offre un Coca.
Il s’appelle Mamadou, a 23 ans, vit en Espagne sans papiers depuis 5 ans. Il est dealer. De tout. De tout ce dont tu peux avoir besoin. Mais c’est soft, nada bestial, jamais embêté par la Guardia civil ni les Mossos. Menus trafics, DVDs, un peu de shit de temps à autres d’après ses dires.
Et nous parlons d’Afrique. Il est 4 heures. Je ne sens pas le temps passer.
On refait l’histoire, depuis la colonisation à aujourd’hui. On parle de Mandela et de Sekou Touré. De Bongo et de Senghor.
Puis il démarre.
Et mon sang se glace.
Froid. J'ai l’impression de le sentir couler dans mes veines pour la première fois.
Mamadou a pris les armes à l’âge de 15 ans. Il a tué. Beaucoup. Beaucoup tué. Sans savoir qui. Sans savoir où. Il a beaucoup été drogué. Il a tué. Il a éventré. J’hésite à le croire. Mais ses larmes se mettent à couler.
Et mon sang se glace.
Nous fumons.
Il continue.
Il a tué à la machette. Sous l’effet de psychotropes. Il était embrigadé sans savoir pour qui ni pourquoi il faisait la guerre. Ni où. Tout est confus, il ne se souvient plus des détails, tout se mélange entre ses cauchemars actuels et ses souvenirs.
Puis il devient blême et continue son récit.
Un jour, il ne sait plus quand, il s’est retrouvé dans un village. Lui et ses comparses y mettaient le feu et mitraillaient tout ce qui passait, tout ce qui était animé, poulets, enfants, chiens, hommes et femmes.
Puis il est entré fans une hutte.
Et là il est tombé à genoux. Sans voix.
Sa mère était devant lui.
Ensanglantée.
Un enfant décapité à ses côtés.
Il est resté immobile sans rien dire.
Puis il les a vus l’attacher, et lui couper les seins à la machette.
Pour que plus jamais elle ne puisse allaiter. Non, plus jamais.
Et mon sang se glace.
Il me dit qu’il a fui et couru 12 heures sans s’arrêter. N’a plus parlé pendant 4 jours, non, et il est resté dans un bois à boire de l’eau d’un ruisseau.
Puis a été accueilli par une famille dans un village.
Puis a marché vers le Nord. 6 mois à errer. Jusqu’à un matin de février 2002, il a alors débarqué sur une plage de Tarifa.
Africa ? Maldita Africa ! Il s’est levé puis est parti.
J'ai encore le sang glacé.
 
posted by Amine at 3:12 AM | 17 comments
Monday, March 26, 2007

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posted by Amine at 11:58 PM | 3 comments
Je n'osais y croire tellement cela me paraissait gros et totalement improbable: Israël "aurait" édité un timbre à l'effigie de Nicolas Sarkozy.
Je n'avais même pas vraiment fais attention à cette information "au conditionnel" entendue au détour d'une conversation entre deux mojitos. "Cecilia fait bien son travail" m'avait glissé Daniel. Je préférais mettre cela sur la liste des hoax classiques repris ici et là sur le dos des candidats à l'élection présidentielle française.
Et pourtant... c'est bien vrai.

Les détails du côté de Guysen Israel News:
À l’origine de cette initiative originale, Sylvain Semhoun délégué élu UMP Israël, et conseiller élu à l’assemblée des Français de l’étranger. "Il s’agit d’un petit geste symbolique destiné à resserrer les liens qui unissent les Français d’Israël à Nicolas Sarkozy. Nous avons pris comme prétexte l’anniversaire de N.Sarkozy, le 28 janvier, pour éditer ce timbre que l’on peut désormais trouver dans les postes israéliennes" indique S.Semhoun.
Lire aussi l'analyse pertinente d'Alain Gresh, sur le blog Nouvelles d'Orient du Monde Diplomatique.

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posted by Amine at 3:08 AM | 2 comments
La brillante multinationale Catalane Puig vient de lancer Activit de Lactovit sur le marché espagnol, mais il est fort possible que ce petit nouveau de la famille des Lactovits fasse quelques vagues.
D'abord parce qu'il utilise pour sa communication le couplet Piel Sana décliné sous différents slogans, alors que ce dernier est repris depuis des lustres par la division H&BC de l'américain Sara Lee pour sa gamme de produits Sanex.
Ensuite parce que Activit, qui incorpore l'agent actif L.Casei, que l'on retrouve dans les Actimel de Danone, utilise un packaging qui rappelle étrangement... Actimel.
Une confusion des genres assez curieuse de la part de Puig, géant de la cosmétique qui gère assez brillament dans son escarcelle des marques telles que Carolina Herrera, Nina Ricci, Paco Rabanne ou Payot.
Danone et Sara Lee réfléchiraient déjà à la réponse juridique à apporter à cette affaire.
A suivre...
 
posted by Amine at 2:25 AM | 0 comments
Starbucks' international growth is picking up steam. A couple of weeks ago, its CEO Jim Donald announced the opening of 40'ooo new stores worldwide within four years, half of them outside the USA. This means grosso modo 6 new coffee shops and 350 new employees (net balance or shall we deduct those regularly laid off?) per day.

To be honest, I am quite amazed by its success outside the USA, in particular in the "Old Europe" that knows what good coffee is. For sure, Starbucks sells good cold and hot drinks containing coffee... but this ain't coffee!

In Spain, where so many people enjoy going to the traditional bar and have a café solo, a cortado and other typical drinks where the authentic taste of coffee beans is revealed, I wouldn't expect to see so many consumers making a dash for it, all the less since one cannot even smoke inside and the cup's price is the triple of a regular one at any bar!

I am definitely not a target, and still get suprised how it makes such a fast buck.


 
posted by Amine at 12:57 AM | 0 comments

Votre pied droit est-il intelligent? Essayez ce qui suit:
1. Alors que vous êtes assis à votre bureau, levez votre pied droit du plancher et faites lui faire des cercles dans le sens des aiguilles d'une horloge.
2. Pendant que vous faites des cercles avec votre pied droit, dessinez le chiffre 6, dans les airs, avec votre main droite. Votre pied change de direction !!!! (le con...!)
Rien à faire, il est con,... c'est tout!

 
posted by Amine at 12:19 AM | 0 comments
Sunday, March 25, 2007

Aaron Lordson

En me balladant dans le Barrio Gótico hier à Barcelone, j'ai été happé par sa voix chaude et sucrée qui m'a immédiatement rappellé celle de Ray Charles.

Pause musicale

Un vrai sourire dans la voix. Je n'avais pas ma caméra de poche, j'ai donc capté brièment avec mon mobile ces images, qualité de son et d'image bien moyennes, dommage.



En écoute sur son site:
Please don't leave me




I am in love with you




This is my Love




When the movie is sad



 
posted by Amine at 3:19 PM | 0 comments
Délicieuse publicité de Bettina Rheims pour Chanel, Le Rouge, hommage au "Mépris", de Godard.
Impactante, sexy (Julie Ordon!), artistique, plaisir de l'oeil (le regard de la photographe Bettina Rheims) et de l'oreille (musique originale du Mépris, Georges Delerue), voire plus...

Chanel a mis en ligne un site dédié à ce spot, avec une ballade narrative, musicale, esthétique, simple et qui incorpore une court résumé du making off.

Envie d'être un rouge à lèvres? :-)
 
posted by Amine at 3:00 PM | 0 comments
Friday, March 23, 2007
Petit hommage à l'immense Salim Halali...
"Dour biha ya chibani, Sidi Hbibi, Mehhenni Zine, Sbert mazal nesber…" Autant de titres qui meublent aujourd'hui -et sans doute à jamais- le répertoire musical de nos fêtes et qui sont entrés par la force de leur génie dans notre patrimoine musical.
En savoir plus? Ici, chez Dafina via Telquel.

Figure de la musique judéo-arabe, il avait plusieurs registres musicaux. Dont "la babouche".


La Babouche




Taali



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posted by Amine at 7:12 AM | 6 comments
Dans ma quête perpétuelle de petits bijoux de l'Histoire, je mets la main sur cette précieuse interview de Paquita Gorroño, Espagnole, exilée républicaine au Maroc, aujourd'hui âgée de 93 ans.
Elle fut secrétaire particulière de Hassan II.
Edifiant. Un vrai bijou. Archives de La Vanguardia.






"Las tropas franquistas del protectorado me rindieron honores junto a Mulay Hassan" Isabel Ramos Rioja - 24/04/2006 Enviada especial
http://www.lavanguardia.es/web/20060424/51253190443.html

Difícil será encontrar a alguien con un pedigrí tan republicano como Paquita Gorroño. "Mis abuelos, que todos murieron centenarios, ya estaban con la república en Cádiz", cuenta esta mujer indomable a sus 92 años, coja por una caída, sorda y que empieza a no ver bien pero con una cabeza de lo más lúcido. Vive humildemente en un piso del centro de Rabat de su pensión mínima marroquí, a pesar de haber llegado a ser secretaria de Mulay Hassan, que luego fue Hassan II. España le denegó un subsidio porque sus ingresos pasaban 9 pesetas anuales del límite estipulado. Ahora recibirá 140 euros cada tres meses.
- ¿Cómo llegó una republicana como usted al Marruecos del protectorado francés?
- Al acabar la guerra vino el exilio. Como hablaba un francés perfecto porque estudié en Francia e iba muy bien vestida cuando llegamos al campo de refugiados de Le Boulou se pensaron que era de la Cruz Roja. Estaba con mi madre y mi marido. Había colas para la policía. Me acerqué y vi que el refugiado y el policía no se entendían. Hice de intérprete, hasta que le pregunté: "Y de mí ¿no se ocupa?", porque no pensaba que era refugiada. Saber francés me salvó. "Mire, de aquí a Francia no sale nadie. Sólo a Argelia o Marruecos". Mi marido tenía un tío en Rabat. Y cuando estábamos preparando el viaje llega un telegrama: "Tío ha muerto". "Uy, que bien - dijo el policía-, así hacemos como que van al entierro".
- ¿Tuvieron problemas al principio?
- Éramos los únicos refugiados que llegamos entonces. Sólo los francmasones nos ayudaron a tener el permiso de trabajo. Fue lo único que nos dieron los franceses. Mi marido era especialista de los motores diésel, de los aviones, en Getafe. Aquí trabajaba con unos camiones viejos. Y yo, como no tenía otra cosa, de niñera. Encontraba un trabajo muy bueno, porque tenía capacidad, y luego me rechazaban: "Ah, extranjera", decían.
- Pero llegó a palacio.
- Un día vi un anuncio, que necesitaban una secretaria que hablara francés y que conociera la literatura francesa. Llego a la casa y le digo al señor: "Mire usted, antes de examinarme quiero que sepa que soy española y refugiada, porque estoy cansada de hacer exámenes y...". "A mí eso no me interesa; me interesa su trabajo", dijo. Y empecé a trabajar con él. Pero era poco sueldo; él no podía darme más. Se enteró de una ocasión y me consiguió un puesto de secretaria en ¡el colegio imperial!
- ¿Así conoció a Hassan?
- Y conocí a Mohamed V, el sultán. Un día estoy escribiendo a máquina y me dicen que vaya al economato, a ver qué necesitan. Había que atravesar el jardín. Salgo y, al volver, me veo a un moro que traía una chiquilla. Preciosa. Con un pelo rizado, unos ojazos. "¡Uy, qué niña tan preciosa!", y le di un beso en la frente. Apenas me siento, llaman a la puerta. El director se pone de pie y dice: "Majesté...". Y pensé que había metido la pata. Le dije: "Perdone usted; no le he reconocido". "No, ha sido muy agradable, una cosa muy simpática", me contestó.
- ¿Y al príncipe?
- En el colegio imperial, que ahora se llama real, había 8 alumnos para Mulay Hassan y otros 8 para Mulay Abdallah. Yo tenía que preparar todo el trabajo. Y el príncipe, cuando tenía 14 o 15 años y hacía fiestas con sus amigos, me decía: "Madame Gorroño, ¿quiere usted hacerme las invitaciones?".
- ¿Se trabajaba bien en palacio?
- En el colegio estaba encantada pero los franceses, porque eran ellos los que pagaban, no me daban ni un céntimo los meses de vacaciones. Así que, cuando encontré una buena plaza, pedí permiso y me marché a una compañía de seguros. Enviaron a Mohamed V al exilio y un día, en el trabajo, todo el mundo salió. Un jefe me preguntó si no bajaba a ver. "¿A ver qué?", pregunté. "Al sultán, que pasa". Era Arafa, el sultán que habían puesto los franceses. Dije que el único sultán que conocía era Mohamed V; yo defendía la ley.
- ¡Una republicana defendiendo a un rey!
- Luego vino la independencia y el príncipe se acordó de mí porque necesitaba a alguien que supiera español. Necesitaba ir a Tetuán para organizar la unificación de la zona española y la francesa del protectorado. ¿Le interesa lo que le cuento?
- Claro que sí.
- ¡Pues aún no he llegado ni a la mitad! ¿Y si nos tomásemos un wisky o un Martini? [ Son las 11.30 horas.] Es todo lo que tengo.
- No, gracias.
- ¿Nadie quiere? Peor para vosotros. [ Ella tampoco toma nada.] Fui por hacer un favor al príncipe, porque ya tenía trabajo. Le dije: "Mire, que soy republicana y vamos a zona franquista". "No se preocupe. Usted viene conmigo y no hay problema", contestó. Antes de bajar del avión me dijo que no me separara de él. Estaba la alfombra roja, con todas las tropas, y él y yo pasando revista. No sabía si reírme o llorar. Reírme por lo explosivo que era que estuvieran rindiéndome honores a mí, que era refugiada antifranquista, y pena porque vi a los soldados, con las alpargatas, que daba pena verlos, mientras que los franceses tenían unas botas estupendas. El príncipe sabía que era muy buena en francés pero en español no sabía cómo era. Para comprobarlo acabó examinándome ¡el jefe del Movimiento en el norte! Estuve haciendo de enlace con todo el ejército entre España y Marruecos. Después de tanto trabajar con los oficiales, que resultaron ser monárquicos, sentían simpatía por mí.
- ¿Vivió la represión del Rif?
- Estuve en Tetuán, instalada en una villa. Lo que pasó en la zona yo no lo sé, porque no vi ni un herido ni nada.
- Los rifeños no lo olvidan.
- Yo te puedo contar de Mulay Hassan cosas buenas. Detalles que tuvo conmigo. Un día íbamos a París y, en el avión, me hizo pasar a la cabina para que viera Madrid. Había dado orden al piloto de que bajase lo más posible y diese una vuelta para que yo viese Madrid. Entonces no dije nada pero luego le agradecí lo que había hecho. Su respuesta fue: "Madame Gorroño, yo también he sido exiliado".
 
posted by Amine at 6:25 AM | 1 comments
Tuesday, March 20, 2007
Ce n'est pas nouveau, la production vinicole du "Nouveau Monde" continue de mettre à mal les chasses gardées de pays historiquement producteurs tels que la France, l'Espagne ou l'Italie.
Et pourtant... bien que la consommation intérieure soit en déclin, l'Asociación Empresarial de Bodegas de Vino de España (Avimes) vient d'annoncer qu'en 2006, en Espagne, 9,3 millones d'hectolitres ont été produits, soit une augmentation de 11% par rapport à 2005. Les vins rouges représentent 52% de la production nationale, mais au sein de la "denominación de origen", ils occupent 65% de la production, et 85% de la catégorie "Vinos de la Tierra".
¡Salud!
 
posted by Amine at 9:09 PM | 0 comments
Mulder, où est la vérité?

"En décembre 2005, l’ALCS (Association de lutte contre le sida) présidée par sa fondatrice Hakima Himmiche et assistée par Pierre Bergé, président de l’association française Sidaction (ex-Ensemble contre le sida) depuis sa création, ont organisé une opération de récolte de dons à la télévision marocaine".

La polémique ressurgit sur survivreausida.net.





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posted by Amine at 9:02 PM | 1 comments
Sunday, March 18, 2007
Je suis contre l'abstention, à moins de s'abstenir également de faire le moindre commentaire sur la vie politique et sociale par la suite. S'abstenir, c'est accepter l'avenir quelqu'il soit par fatalisme.
C'est une démission civique à laquelle je ne peux me résoudre.

Comme disait Pierre Desproges, L'adulte ne croit pas au Père Noël, il vote!
Il faut donc voter, et surtout pas blanc.

Il faut donc voter aux législatives marocaines de 2007.
Bien que le choix d'un parti en particulier soit singulièrement difficile à établir quand les programmes des uns et des autres sont flous voire surannés, j'abonde (pour une fois :-)!) dans le sens du sieur Larbi qui affirmait pertinemment il y a peu: "Plus les électeurs se déplaceront plus leurs voix seront portées sur d’autres partis, plus les résultats du PJD seront atténués et son sacre écarté. Moins la mobilisation sera importante plus le score du parti islamiste sera élevé."




Je ne peux en effet me résoudre à voir ce PJD continuer à tromper les consciences, j'aime trop le Maroc pour ça.

Je vois avec tristesse les barbiers plonger dans le chômage et les tisseuses de foulards prospérer indécemment.

Mais ne mettons pas la barbe avant le foulard, ces élections-là se tiendront au retour des grandes vacances (la campagne sera bien estivale), le 7 septembre 2007, avant le ramadan (le jeûne risquerait de faire perdre aux citoyens leur clairvoyance et les heures d'ouverture des bureaux de vote seraient trop courtes, ça fait sourire, mais c'est incidemment vrai), on a donc le temps de voir les choses venir et d'y revenir.


En attendant, il y a une autre échéance électorale, française, dans 48 jours, qui commence à me troubler mon sommeil (vues le poches sous leurs yeux, Seguéla et Saussez aussi!).

La karcherisation du discours de Nicolas Sarkozy ayant donné le la de toute la dialectique populiste qu'il n'a depuis cessé de nourrir en essayant de grappiller des voix en mangeant à tous les râteliers, surtout ceux de Jean-Marie, j'ai beau apprécier l'homme pour son pragmatisme et sa répartie, je ne peux me résoudre à épouser ses idées. En ministre, même le Premier d'entre eux, il saura toujours exceller. Il est très efficace, mais c'est insuffisant pour être le Président que mérite la France.
Le Gaullisme, dont toutes les icônes de droite en mal de légitimité se prévalent, mérite mieux.

Ségolène Royal, phénomène médiatique qui a contre toute attente braconné avec efficacité les Défenses des Eléphants du PS, est vraiment déconcertante.
La nouveauté de son inédite "démocratie participative" est séduisante sur le papier, mais je reste sur ma faim concernant son programme, et je dois même confesser ma déception suite à ses sorties ratées sur le nucléaire iranien, l'indépendance du Québec, ses louanges sur la justice expéditive chinoise et j'en passe. Bref, pas (encore) vraiment au niveau. Il lui reste 48 jours pour nous prouver le contraire.
Comme le dit Jamel Debbouze,
"mon coeur est à gauche et je suis Royaliste"double-titre, comprenne qui voudra)... mais je n'ai pas envie d'avoir mal au coeur!

Alors que faire? Voter par défaut n'est pas abscons, c'est bel et bien une erreur. Voter pour quelqu'un contre un ou une autre est non-sens. Je le sais. Blanche à Paris, comme d'autres, nous explique pourquoi elle ne votera pas Bayrou, et je comprends son raisonnement, sans pour autant le partage. Ironie du verbe, c'est le même Bayrou, dans un dialogue avec Luc Ferry, Penser le changement, qui affirmait: "Si les votes demeurent protestataires, ils sont perdus. Ce sont les votes d'adhésion qui changent les choses."
Je suis reparti aujourd'hui faire un petit tour du côté de chez PoliTIC Show, plus précisément leur post du 29 octobre dernier, bien avant donc tout le buzz
actuel.
Et j'ai lu. Et j'ai écouté attentivement. Un long entretien très instructif en 13 chapitres. Allez-y, ça mérite sincèrement de s'y attarder.
A ma propre surprise, je commence à adhérer à son discours. Pas par "Ni-Ni", mais par conviction, et j'ose le dire, confiance en la personne. C'est Quitterie qui va être contente! :-)
Seul bémol: le gouvernement d'Union nationale. Je reste méfiant à l'égard de cette idée. Si c'est une cohabitation bis repetitas, non merci. Si c'est autre chose, c'est à réfléchir...
Et c'est justement la façon dont cette autre chose va s'articuler sur les 48 jours 'a venir qui fera pencher la balance.

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posted by Amine at 11:50 PM | 2 comments
... francophones!
Annoncé en grandes pompes mardi dernier, le petite bleue a donc dépassé le nombre des 200 millions de francophones.
C'est beaucoup 200 millions? Non, je trouve que c'est encore très peu. Trop peu. Dommage.

 
posted by Amine at 11:35 PM | 0 comments
 
posted by Amine at 6:49 PM | 0 comments
Saturday, March 17, 2007



 
posted by Amine at 4:14 PM | 1 comments
Friday, March 16, 2007
I was told some time ago that thanks to a couple of smart key words, one could make the most of some search engines such as Google to find out (almost) all the available online music, whatever may be the format, whether free of charge or not. Hum... "smart key words".... smart like what?
Now I know how, thanks to the Great Francis Pisani (he also has a blog in Spanish here) who figured it out himself via Digg.
So go to Google, and type the following in the Search field : {-inurl:(htmhtmlphp) intitle:"index of" +"last modified" +"parent directory" +description +size +(wmamp3) "Artist"
}, replacing the word artist by the author you are looking for. You will be truly amazed by your findings.
By the way, glance through Francis blog every once in a while: this guy is terrific! Needless to say that I'm a fan : his blog is one of the top 7 I start my mornings with.
 
posted by Amine at 1:07 AM | 4 comments
Acabo de encontrarme con esta video en el blog de Aziz Haddad. No me lo podia creer...
El tío se llama Josef Puplo, y es estupendo!


 
posted by Amine at 1:00 AM | 2 comments
Wednesday, March 14, 2007
Je reçois la newsletter du Petit Journal, édition barcelonaise, depuis que je suis installé dans la Ciudad Condal. Informations très intéressantes (surtout au niveau culturel), billets et chroniques acides et sucrées de Blanche Baudouin etc. Le Petit Journal, qui se définit comme le Journal des Français à l'étranger et des francophones, comporte une édition généraliste, axée sur la France, qui permet aux expatriés, francophones et francophiles de garder le fil sur ce qui se passe dans l'Hexagone. Ensuite, il se décline par éditions locales... et Casablanca est le petit nouveau-né (depuis presque deux mois je crois)!
Ménage matinal des mails, j'ouvre ma newsletter édition Casablancaise, scroll down, et je vois la frimousse de Laurent qui sourit: "VOUS - Laurent Bervas, agent "e-mmobilier"! Pas mal... :-)
Je vous invite à vous inscrire aux différentes newsletters sutout si vous vivez dans une des destinations actuellement couvertes: Athènes, Bangkok, Barcelone, Berlin, Bucarest, Budapest, Buenos Aires, Casablanca, Dublin, Le Caure, Madrid, Mexico, Milan, Monaco, Rome, Santiago, Sao Paulo, Varsovie! (bientôt Marrakech m'a-t-on dit - mais shut, c'est encore au stade de projet!). En plus Laurent fait d'une pierre deux coups: on y parle de
CasaVisa (son agence e-mmobilière) et du Linutop, l'ordinateur du futur ultraléger -280 gr - sous Linux, qui contribuera à réduire la fracture numérique, au prix modique de € 280 HT (bon OK ce ne sont pas les 100 dollars dont avait parlé le MIT, mais le Linutop, c'est un peu le concept upgradé "en presque" 2.0 - Laurent, je sais, ça n'a pas trop de sens... Masi il est top le linutop).
Pour en savoir un peu plus sur l'invité du jour,
ça se passe par ici.
 
posted by Amine at 8:39 PM | 1 comments
Tuesday, March 13, 2007
I took the opportunity of being in Marrakesh last week for my job to meet with Maryam.
I talked about her & her blog recently, you remember?
No need to tell you more, just go and glance through it, it's worth the visit! The only danger si that you may become addicted!


Maryam, My Marrakesh
Taped under 25ºC, wonderful weather, bylabelash
 
posted by Amine at 9:39 PM | 3 comments
Hilarant... Enjoy!






Available file: Habana Libre
 
posted by Amine at 2:50 PM | 0 comments

J'avais déjà vu apparaître le nom de l'Union des Jeunes Euro-Maghrébins dans quelques mails qui circulaient ici et là, sans vraiment m'y intéresser.
Leur équipe m'a envoyé le mail suivant la semaine passée:

"Bonjour,
Pour information, nous avons beaucoup apprécié votre blog qui nous asemblé très "euro-marocain". Nous l'avons donc répertorié sur le site de l'Union des jeunes euro-maghrébins : www.ujem.org > Liens > Blogs."

Merci à eux.
Intéressantes activités au demeurant.
Vous connaissiez?
 
posted by Amine at 7:25 AM | 1 comments
Monday, March 12, 2007
J'ai démarré ma journée avec les jambes en cotton après avoir apris que l'hydre islamiste avait encore frappé. A Casablanca. Saleté.
Nicolas "la boule rouge" m'a redonné le sourire en me renvoyant cette dépêche Reuters qui m'a fait larmoyer de rire. Ceci:
"L'ambassadeur d'Israël au Salvador retrouvé nu, ivre et ligoté
JERUSALEM (Reuters) - Israël a rappelé son ambassadeur au Salvador, qui avait été retrouvé ivre et nu avec des accessoires sexuels dans la cour de sa résidence officielle, rapportent les médias israéliens.
A Jérusalem, le ministère des Affaires étrangères a confirmé qu'il avait été rappelé, sans donner de
précisions. "Le ministère juge son comportement malséant pour un diplomate", a dit un porte-parole.
Selon les informations de presse, la police salvadorienne a retrouvé l'ambassadeur nu, ivre, ligoté et bâillonné, une balle en caoutchouc dans la bouche et des accessoires sexuels posés près de lui. L'incident, précise le ministère à Jérusalem, remonte à deux semaines. Un nouvel ambassadeur sera nommé au Salvador."
Mazeltov!
Nico, tu fais des émules? :-)

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posted by Amine at 7:50 PM | 1 comments
Thursday, March 01, 2007
J'aime le patriotisme et les régionalismes mais le nationalisme m'incommode viscéralement.
C'est en effet légitime de revendiquer une identité nationale ou régionale, une culture propre, une langue, il le faut même. Mais le nationalisme dans son acception politique, à savoir "imposer la prédominance de la nation à laquelle on appartient dans tous les domaines" me dérange profondément. En particulier concernant la langue catalane, ce qui donne lieu à des discussions bien enflammées avec certains de mes amis Catalans, particulièrement les partisans de l'Esquerra Republicana de Catalunya (ERC, « Gauche républicaine de Catalogne », indépendantiste).
Step back. L'espagne est un Etat fonctionnant avec des "Autonomies", i.e. régions dotées d'un certain nombre de prérogatives propres mais différentes d'une Autonomie à l'autre, e.g. levée de l'impôt, police locale, justice, politique d'immigration etc. La réforme du Statut d'autonomie de la Catalogne entérinée l'an passé a renforcé encore plus cette Autonomie, avec l'introduction d'un élément sans précédent, à savoir le rajout dans l'Estatut de la notion de Nation qualifiant la Catalogne. C'est ce point particulier qui a apporté de l'eau au moulin de tous les anti-Estatut, à leur tête les ténors du parti Populaire de Mariano Rajoy et certaines figures du PSOE lui-même.
Cela débouche sur de vraies impasses avec mes potes catalans mais je persiste à coire que La Nation, c'est d'abord et seulement l'Espagne. Imaginez la Corse, l'Alsace, le Rif, la province de Fès, la Sicile se revendiquer le statut de Nation? Souvenez-vous de la blague belge récente de journalistes de la RTBF qui ont fait un hoax sur la dissidence de la Wallonie... blague belge en effet.
Et pourtant c'est passé, avec un taux de participation ridicule mais suffisant et surtout une majorité écrasante. La Catalogne est donc désormais une Nation, et cette singularité fait de cette région un exemple, non un modèle, unique en la matière. Ce à quoi on me rétorque souvent "nous les Catalans, c'est pas pareil, il faut connaître les souffrances de notre histoire pour les comprendre, c'est pas pareil".
Je la connais l'histoire de la Catalogne. Suffisamment. Et c'est en dépit du poids, lourd s'il en est, de cette histoire que je grince des dents quand je sais qu'un enfant entrant au primaire "public" en Catalogne apprend le Catalan et pas du tout de Castillan (i.e. l'Espagnol officiel parlé par des Centaines de millions d'individus) au début de sa scolarité, que ce n'est qu'au Lycée qu'il apprendra vraiment le Castillan. Apprendre les deux, oh que oui, faire l'économie du Castillan, ça me révolte.
Pire, dans les commerces et entreprises, il est obligatoire de libeller les noms des produits (magasins, restaurants etc) en Catalan, avec éventuellement le Castillan. Ne pas s'y conformer fait de soi un contrevenant lourdement verbalisé, confère le tableau en supra sur les revenus fiscaux du non-respect linguistique. L'inverse me serait apparu moins choquant (payer une amende pour ne pas utiliser de Castillan). C'est du Kafka cette histoire.
[194 commerces ont été sanctionnés à ce titre en 2006 en Catalogne]
 
posted by Amine at 11:11 PM | 2 comments
Ce n'est pas une blague, l'ONU a fumé!
"Loulou de Lyon" m'envoie ce matin un lien vers un article qui m'interpelle inspirant: "Baisse spectaculaire de la production de haschich au Maroc". Assez surprenant, mais si c'est vrai ce sera à mettre au crédit des autorités locales ET nationales en charge du dossier.
Commentaire de "La Boule Rouge": "Ca y’est…le Maroc est devenu un pays riche….maintenant, ils importent :-) ".
Plus sérieusement, c'est assez surprenant comme nouvelle. Rédigé par le pourfendeur attitré du royaume dans les colonnes du Monde, JP Tuquoi (je ne suis pas fan, pas du tout même).
 
posted by Amine at 8:38 PM | 3 comments