Sunday, March 18, 2007
Je suis contre l'abstention, à moins de s'abstenir également de faire le moindre commentaire sur la vie politique et sociale par la suite. S'abstenir, c'est accepter l'avenir quelqu'il soit par fatalisme.
C'est une démission civique à laquelle je ne peux me résoudre.
Il faut donc voter aux législatives marocaines de 2007.
Bien que le choix d'un parti en particulier soit singulièrement difficile à établir quand les programmes des uns et des autres sont flous voire surannés, j'abonde (pour une fois :-)!) dans le sens du sieur Larbi qui affirmait pertinemment il y a peu: "Plus les électeurs se déplaceront plus leurs voix seront portées sur d’autres partis, plus les résultats du PJD seront atténués et son sacre écarté. Moins la mobilisation sera importante plus le score du parti islamiste sera élevé."
Je ne peux en effet me résoudre à voir ce PJD continuer à tromper les consciences, j'aime trop le Maroc pour ça.
Je vois avec tristesse les barbiers plonger dans le chômage et les tisseuses de foulards prospérer indécemment.
Mais ne mettons pas la barbe avant le foulard, ces élections-là se tiendront au retour des grandes vacances (la campagne sera bien estivale), le 7 septembre 2007, avant le ramadan (le jeûne risquerait de faire perdre aux citoyens leur clairvoyance et les heures d'ouverture des bureaux de vote seraient trop courtes, ça fait sourire, mais c'est incidemment vrai), on a donc le temps de voir les choses venir et d'y revenir.
En attendant, il y a une autre échéance électorale, française, dans 48 jours, qui commence à me troubler mon sommeil (vues le poches sous leurs yeux, Seguéla et Saussez aussi!).
La karcherisation du discours de Nicolas Sarkozy ayant donné le la de toute la dialectique populiste qu'il n'a depuis cessé de nourrir en essayant de grappiller des voix en mangeant à tous les râteliers, surtout ceux de Jean-Marie, j'ai beau apprécier l'homme pour son pragmatisme et sa répartie, je ne peux me résoudre à épouser ses idées. En ministre, même le Premier d'entre eux, il saura toujours exceller. Il est très efficace, mais c'est insuffisant pour être le Président que mérite la France.
Le Gaullisme, dont toutes les icônes de droite en mal de légitimité se prévalent, mérite mieux.
Ségolène Royal, phénomène médiatique qui a contre toute attente braconné avec efficacité les Défenses des Eléphants du PS, est vraiment déconcertante.
La nouveauté de son inédite "démocratie participative" est séduisante sur le papier, mais je reste sur ma faim concernant son programme, et je dois même confesser ma déception suite à ses sorties ratées sur le nucléaire iranien, l'indépendance du Québec, ses louanges sur la justice expéditive chinoise et j'en passe. Bref, pas (encore) vraiment au niveau. Il lui reste 48 jours pour nous prouver le contraire.
Comme le dit Jamel Debbouze, "mon coeur est à gauche et je suis Royaliste" (à double-titre, comprenne qui voudra)... mais je n'ai pas envie d'avoir mal au coeur!
Alors que faire? Voter par défaut n'est pas abscons, c'est bel et bien une erreur. Voter pour quelqu'un contre un ou une autre est non-sens. Je le sais. Blanche à Paris, comme d'autres, nous explique pourquoi elle ne votera pas Bayrou, et je comprends son raisonnement, sans pour autant le partage. Ironie du verbe, c'est le même Bayrou, dans un dialogue avec Luc Ferry, Penser le changement, qui affirmait: "Si les votes demeurent protestataires, ils sont perdus. Ce sont les votes d'adhésion qui changent les choses."
Je suis reparti aujourd'hui faire un petit tour du côté de chez PoliTIC Show, plus précisément leur post du 29 octobre dernier, bien avant donc tout le buzz
actuel.
Et j'ai lu. Et j'ai écouté attentivement. Un long entretien très instructif en 13 chapitres. Allez-y, ça mérite sincèrement de s'y attarder.
A ma propre surprise, je commence à adhérer à son discours. Pas par "Ni-Ni", mais par conviction, et j'ose le dire, confiance en la personne. C'est Quitterie qui va être contente! :-)
Seul bémol: le gouvernement d'Union nationale. Je reste méfiant à l'égard de cette idée. Si c'est une cohabitation bis repetitas, non merci. Si c'est autre chose, c'est à réfléchir...
Et c'est justement la façon dont cette autre chose va s'articuler sur les 48 jours 'a venir qui fera pencher la balance.
C'est une démission civique à laquelle je ne peux me résoudre.
Comme disait Pierre Desproges, L'adulte ne croit pas au Père Noël, il vote!
Il faut donc voter, et surtout pas blanc.Il faut donc voter aux législatives marocaines de 2007.
Bien que le choix d'un parti en particulier soit singulièrement difficile à établir quand les programmes des uns et des autres sont flous voire surannés, j'abonde (pour une fois :-)!) dans le sens du sieur Larbi qui affirmait pertinemment il y a peu: "Plus les électeurs se déplaceront plus leurs voix seront portées sur d’autres partis, plus les résultats du PJD seront atténués et son sacre écarté. Moins la mobilisation sera importante plus le score du parti islamiste sera élevé."
Je ne peux en effet me résoudre à voir ce PJD continuer à tromper les consciences, j'aime trop le Maroc pour ça.
Je vois avec tristesse les barbiers plonger dans le chômage et les tisseuses de foulards prospérer indécemment.
Mais ne mettons pas la barbe avant le foulard, ces élections-là se tiendront au retour des grandes vacances (la campagne sera bien estivale), le 7 septembre 2007, avant le ramadan (le jeûne risquerait de faire perdre aux citoyens leur clairvoyance et les heures d'ouverture des bureaux de vote seraient trop courtes, ça fait sourire, mais c'est incidemment vrai), on a donc le temps de voir les choses venir et d'y revenir.
En attendant, il y a une autre échéance électorale, française, dans 48 jours, qui commence à me troubler mon sommeil (vues le poches sous leurs yeux, Seguéla et Saussez aussi!).
La karcherisation du discours de Nicolas Sarkozy ayant donné le la de toute la dialectique populiste qu'il n'a depuis cessé de nourrir en essayant de grappiller des voix en mangeant à tous les râteliers, surtout ceux de Jean-Marie, j'ai beau apprécier l'homme pour son pragmatisme et sa répartie, je ne peux me résoudre à épouser ses idées. En ministre, même le Premier d'entre eux, il saura toujours exceller. Il est très efficace, mais c'est insuffisant pour être le Président que mérite la France.
Le Gaullisme, dont toutes les icônes de droite en mal de légitimité se prévalent, mérite mieux.
Ségolène Royal, phénomène médiatique qui a contre toute attente braconné avec efficacité les Défenses des Eléphants du PS, est vraiment déconcertante.
La nouveauté de son inédite "démocratie participative" est séduisante sur le papier, mais je reste sur ma faim concernant son programme, et je dois même confesser ma déception suite à ses sorties ratées sur le nucléaire iranien, l'indépendance du Québec, ses louanges sur la justice expéditive chinoise et j'en passe. Bref, pas (encore) vraiment au niveau. Il lui reste 48 jours pour nous prouver le contraire.
Comme le dit Jamel Debbouze, "mon coeur est à gauche et je suis Royaliste" (à double-titre, comprenne qui voudra)... mais je n'ai pas envie d'avoir mal au coeur!
Alors que faire? Voter par défaut n'est pas abscons, c'est bel et bien une erreur. Voter pour quelqu'un contre un ou une autre est non-sens. Je le sais. Blanche à Paris, comme d'autres, nous explique pourquoi elle ne votera pas Bayrou, et je comprends son raisonnement, sans pour autant le partage. Ironie du verbe, c'est le même Bayrou, dans un dialogue avec Luc Ferry, Penser le changement, qui affirmait: "Si les votes demeurent protestataires, ils sont perdus. Ce sont les votes d'adhésion qui changent les choses."
Je suis reparti aujourd'hui faire un petit tour du côté de chez PoliTIC Show, plus précisément leur post du 29 octobre dernier, bien avant donc tout le buzz
actuel.
Et j'ai lu. Et j'ai écouté attentivement. Un long entretien très instructif en 13 chapitres. Allez-y, ça mérite sincèrement de s'y attarder.
A ma propre surprise, je commence à adhérer à son discours. Pas par "Ni-Ni", mais par conviction, et j'ose le dire, confiance en la personne. C'est Quitterie qui va être contente! :-)
Seul bémol: le gouvernement d'Union nationale. Je reste méfiant à l'égard de cette idée. Si c'est une cohabitation bis repetitas, non merci. Si c'est autre chose, c'est à réfléchir...
Et c'est justement la façon dont cette autre chose va s'articuler sur les 48 jours 'a venir qui fera pencher la balance.
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