En 2005, comme il est précisé dans l'article, l'effondrement de la production de kif au Maroc était dû à une mauvaise année climatique. Mais aussi au fait que cette année là, les prix étaient tellement bas que peu de fellahs avaient fait le pari d'en replanter pour la saison suivante, préférant subtituer une part de leur terres aux cultures vivrières comme le blé.
Le résultat c'est qu'en 2006, à cause des carrence de l'année précédente, les prix du cannabis ont de nouveau atteint des sommets et dans ma région, la plus petite parcelle était utilisée pour la culture du kif. Même ceux qui ne la cultivait pas (parce qu'ils habitaient près des routes bitumés, etc) s'y sont mis. Si la production a diminué en 2005, je te pris de croire qu'elle a repris de plus belle en 2006.
Pour ce qui est de la lutte anti-cannabis, relayé à grand renfort dans la presse, elle ne se limite qu'à faire en sorte que la zone de culture ne dépasse pas le cercle traditionnel du Rif. Les plants dans la région de Larache ou de Ouezane sont par exemple systématiquement brulés.
Pour ce qui est de la récolte 2007, il me semble qu'elle débute assez mal par manque de pluie...
En tout cas, merci pour cet article Amine ;-)
At 3/02/2007 11:32:00 AM, Najlae
Malgré tout,cette baisse est également due à la destruction de champs de culture et la plantation d'autres arbres comme produit de substitution (les oliviers par exemple). Larache a été la première ville "haschich-free" (en termes de production pas de consommation s'entend :)). Et même si on dit que les champs détruits se situent seulement sur les bords des routes alors que dans les vallées, ça continue, il n'empêche que petit à petit, c'est effectivement entrain de se réduire.
Les petits paysans qui vivaient de la culture de cannabis et qui ont reçu des dons de l'UE pour cultiver autre chose avaient refusé car les oliviers par exemple n'ont de rendement que plusieurs années plus tard.Tant qu'il n'y aura pas de volonté politique de tout éradiquer,tout ça restera des coups d'épée dans l'eau..
A défaut de cannabis,la coke!
Il est vrai que les saisies de cannabis opérées par les douanes marocaines sont en nette régression mais il n’y a pas de quoi se réjouir parce que tout simplement, depuis un an, les saisies de drogues dures ainsi que leurs quantités augmentent à un rythme affolant.
Le Maroc est devenu une zone de transit empruntée par les trafiquants de cocaïne et d’héroïne. Notre cher royaume n’est plus seulement un pays de transit pour les cartels colombiens, puisqu’une grande partie de la drogue est consommée sur place. Les prix au détail ont considérablement baissé. Un gramme de cocaïne se négocie autour de 400Dh, soit trois fois moins que dans les années 90.Idem pour l’héroïne. Le nord du royaume est devenu un vrai laboratoire. Nador en l’occurrence est devenue l’une des principale zones de transit.
Les saisies de cocaïne ont été multipliées par 53 entre 2005 et 2006.Quant à l’héroïne, les quantités saisies au terme de l’année 2006 ont été 82 fois plus importantes que celles de 2005.
L’estimation financière de l’ensemble des ces saisies, avoisinent 1,5 milliard de dirhams pour l’héroïne, et près d’un demi-milliard de dirhams pour la cocaïne.
La répression du trafic de hashich que le Maroc a lancée depuis quelques années et qui a conduit à la chute de nombreux barons, semble être un vrai catalyseur dans le trafic de la Coke. Ceci dit, le Maroc est bel et bien dans le « Mouv » … ;-)