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Tuesday, May 17, 2005

L’intense succession de déplacements professionnels de ces derniers mois me rapproche progressivement d’une véritable asthénie. Je prends conscience chaque jour qu’il est grand temps d’arrêter le temps, de me reposer, tout simplement, "d’écouter mes os", de revenir à l’essentiel, et surtout de passer du temps avec les êtres qui me sont chers. Mes tempes grisonnantes et mes pattes-d’oie ne se font plus aussi discrètes qu’auparavant. Je crois que je vieillis.
Je me suis réveillé très tôt ce matin pour prendre le premier avion pour Paris, et j’ai senti mes paupières bien lourdes toute la journée. D’interminables réunions se sont succédées et j’ai éprouvé bien du mal à maintenir ma concentration.
Abderrahmane, un très sympathique taximan auquel je fais appel à chaque fois que je me rends à Paris pour le travail, est ponctuel ce soir, comme à son habitude. Nous quittons donc la Zone Industrielle Paris Nord II, un parc d’entreprises à proximité de l’aéroport de Roissy Charles De Gaulle, à vingt et une heures. Je me sens vidé de toute énergie par cette longue journée. Abderrahmane m’annonce ce soir que son divorce vient d’être finalement prononcé. Il est en train de réorganiser sa vie.
- "Chaque étape de la vie arrive à un moment précis où l’on ne s’y attend pas. Je dois désormais apprendre à vivre seul. (..) Sans elle. Sans mes enfants. Ainsi va la vie. On verra ce qu’elle me réservera plus tard" me dit-il.
Sa formulation m’interpelle. Cette dernière année, il me parlait très souvent des ses enfants en utilisant "nos", ce que je trouvais assez singulier pour m’en souvenir, et non "mes". Je me permets de le lui faire remarquer. Il me regarde avec un petit sourire dans le rétroviseur.
- "C’est vrai. Ca m’aide à accepter l’idée qu’entre elle et moi, je ne dois plus espérer de choses en commun. Ce sont mes enfants, les siens, mais ce ne sont plus les nôtres".
Un long et lourd silence s’ensuit. Le flux des voitures se ralentit à l’entrée du Boulevard Périphérique. Abderrahmane ouvre soudainement la porte à un tourbillon d’émotions en mettant en marche un disque compact de Maria Callas. Je ne le savais pas amateur d’opéra, ou plus précisément d’Arias. La Mamma Morta, d’André Chénier. Ceci :
(…)
Vivi ancora! Io son la vita!
Ne' miei occhi e il tuo cielo!
Tu non sei sola!
Le lacrime tue io le raccolgo!
Io sto sul tuo cammino e ti sorreggo!
Sorridi e spera! Io son l'amore!
Tutto intorno e sangue e fango?
Io son divino! Io son l'oblio!
Io sono il dio che sovra il mondo
scendo da l'empireo, fa della terra
un ciel! Ah!
Io son l'amore, io son l'amor, l'amor
(…)
Cet air me fait littéralement souffrir à chaque fois que je l’écoute. Pour la mélodie. Pour la voix unique de La Callas. Pour les paroles. C’est ce morceau que Tom Hanks faisait écouter à Denzel Washington dans le film Philadelphia de Jonathan Demme. Abderrahmane a les yeux humides. Moi aussi.
Je les ferme et savoure l’instant présent.
Il est vingt deux heures. A peine ai-je fais mon Check In à l’hôtel que je ressors pour m’enterrer dans les souterrains parisiens. Métro République. Ligne 5, direction Bobigny, puis changement à la Gare de l’Est, ligne 4, direction Porte d’Orléans. Arrêt final à la station Saint-Michel. Soudain, au milieu d’un des longs couloirs de la station, une scène qui restera certainement gravée dans ma mémoire à jamais. Ceci : un homme d’une soixantaine d’année, ressemblant étrangement au chanteur Syrien Sabri Mudallal, est assis sur un petit tabouret en osier, sa joue gauche épousant son violon dans une communion parfaite. Des petites lunettes noires aux verres ovales cachent discrètement son évidente cécité. Du bout des doigts, il fait glisser avec grâce son archet sur les cordes frottées de son violon. Un vrai virtuose. Mon enfance, mon âme, mes racines s’éveillent alors à ces notes si familières. Il joue Sawah, de Abdelhalim Hafiz. Je suis pour l’instant le seul à l’écouter. Je ne sais pas s’il s’en rend compte. Une jeune femme arrête sa marche après quelques secondes et prête aussi l’oreille. Elle me regarde, surprise. Nous nous sourions. Elle aussi a reconnu cette mélodie unique qui se perd ce soir dans l’écho lénifiant des couloirs du métro sans que personne n’y prête l’attention qu’elle mérite. Nous nous mettons elle et moi à murmurer les paroles de Sawah. Ceci :
(…)
Win laâkoum habibi, salimouli âlayhi (…),
(Si vous rencontrez mon aimée, saluez-la pour moi)
Tamminouni el asmarani, âmla il el ghourba fih
(Rassurez-moi, comment va ma « brune » dans son exil lointain).
Sawah, wana machi layali, sawah, wana dari bahali,
(Vagabond, j’erre tout la nuit, vagabond, je m’interroge sur ce que je fais)
Sawah mil for’a ya ghali, sawah, ihl ili guarali
(Vagabond, la séparation mon cher, Vagabond, que m’est-il arrivé ?)
Wisinin, wisini wana dayeib bsho’wi hanin,
(Des années durant que je me fonds dans la solitude et la tendresse)
Ayeiz araf bass tareequo menein
(Je veux juste savoir où est sa route/destinée)
(…)
Nous poussons la chansonnette un peu plus fort. Le violoniste nous a entendu. Il sourit à son tour et nous accompagne alors dans notre chant. Nous nous taisons et le laissons continuer seul. Sa voix me fait penser encore plus à Sabri Mudallal, puis surgissent en douceur à mon souvenir les interprétations de mon grand oncle Abdelwahed. Il chante merveilleusement tout le répertoire de Mohamed Abdelwahab.
Je ferme les yeux et savoure l’instant présent.
Je jubile de plaisir. J’ai les yeux humides à nouveau. Sans m’en rendre compte, d’autres personnes sont venues entourer l’artiste. Nulle surprise à constater qu’il s’agit quasi-exclusivement d’arabophones. Sawah vient de se terminer. L’assistance, moi en premier, applaudit chaleureusement. Nous nous mettons alors à converser avec l’artiste. Il est Irakien et est venu s’installer en France après la première guerre du Golfe avec sa famille. Il semble ravi de voir ses talents appréciés à leur juste valeur. Même dans un couloir de métro. Une question lui est alors posée par un jeune homme, visiblement un de mes compatriotes car elle est prononcée en Darija (le dialecte marocain).
- "Tu n’aurais pas quelques chose de Najate Aâtabou ?".
Je le fusille du regard. Najate Aâtabou, chanteuse marocaine populaire à la voix de casserole et aux textes d’une bassesse inégalable, a beau faire salle comble à l’Olympia, ce n’est ni plus ni moins qu’un blasphème de la positionner au niveau de Abdelhalim Hafiz, une insulte à la Musique. Une insulte à ce violoniste, qui n’a même pas réagi à la question, ne connaissant certainement pas cette icône du folklore Marocain. Je reprends mon chemin et longe le couloir à la hâte. Je n’aime pas les souterrains.
Je ressors à l’air libre en face de la Fontaine Saint-Michel. Je me rapproche de la Seine pour contempler un court instant Notre Dame de Paris, puis reviens sur mes pas et remonte le Boulmich jusqu’au croisement avec le Boulevard Saint-Germain. Le café Cluny, à l’angle, n’existe plus. Il a été remplacé par une Brioche Dorée. Nulle chose n’est éternelle.
Je redescend alors le boulevard Saint-Germain, et marque un arrêt devant le Mabillon. Je venais de temps à autres prendre un verre dans ce bar lorsque je vivais à Paris. Je l’associe assez naturellement à Réda et Hasna, certainement parce qu’ils affectionnent aussi cet endroit et que nous sommes plusieurs fois venus ensemble ici. Il faudra que je les appelle demain pour les voir pendant ce séjour parisien. Je prête alors l’oreille. Le DJ résident fait vibrer un remix de Cesaria Evora, Sao Vicente di Longe. C’est la même version qui avait été reprise dans une des compilations du Café Costes. J’aime beaucoup cette dame de la chanson. Elle se produit souvent sur scène les pieds nus, un verre de vin rouge posé à même le sol à côté d’une chaise. Avec simplicité.
J’arrive alors au niveau du croisement du Boulevard Saint Germain, de la rue Bonaparte et de la rue de Rennes. Je marque une longue pause à observer la Brasserie Lipp, et me mets nécessairement à penser à Mehdi Ben Barka. C’est ici qu’il a été enlevé. Je ferme les yeux et essaie d’imaginer la scène. Curieusement, c’est en noir et blanc que me viennent des semblants de flashs. Le 29 octobre prochain, cela fera quarante ans qu’il aura disparu. Comme chaque année, une marche commémorative débutera probablement en face de la Brasserie Lipp. Elle sera plus particulière. 4 décennies se seront écoulées, un nouveau film sur sa vie sort bientôt sur les écrans de cinéma, Michèle Alliot-Marie a décidé de faire déclassifier certains documents secrets se rapportant à l’Affaire Ben Barka et Bertrand Delanoë a fait rebaptiser tout récemment une place non loin d’ici au nom de l’ancien leader socialiste. 2005 a beau être l’année du Brésil en France, elle est aussi, un petit peu, l’année de Mehdi Ben Barka.
J’hésite un instant, puis décide de m’engager dans la rue Bonaparte en direction de la Seine. Ma gourmandise me pousse à entrer à La Durée. Je m’attable, commande l’incontournable chocolat chaud de la maison et demande un Ispahan. Ils n’en ont plus ce soir. L’Ispahan de La Durée est un divin double macaron à la rose enveloppant une crème légère et des framboises fraîches. Je me résigne donc à gâter mes papilles avec un croquant au cacao de Madagascar. Une petite merveille : une ganache légère et fondante, rehaussée d’une pointe de vanille et d’éclats de pralines, reposant sur une fine couche de nougatine croquante. Un plaisir des yeux et du palais.
Je ferme les yeux et savoure l’instant présent.
Je rentre à l’hôtel à pied vers une heure et demi du matin, enivré par ces différentes musiques écoutées ce soir. Dans l’ascenseur qui me mène à mon étage, en musique de fond, Les Moulins de Mon Cœur de Michel Legrand. Ceci :
Comme une pierre que l'on jette
Dans l'eau vive d'un ruisseau
Et qui laisse derrière elle
Des milliers de ronds dans l'eau
Comme un manège de lune
Avec ses chevaux d'étoiles
Comme un anneau de Saturne
Un ballon de carnaval
Comme le chemin de ronde
Que font sans cesse les heures
Le voyage autour du monde
D'un tournesol dans sa fleur
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon cœur
(…)
Je préfère sa version anglaise. The Windmills of your Minds. Sting l’avait chantée. Mais la meilleure interprétation reste à mon goût celle de José Féliciano.
Je ferme les yeux et savoure l’instant présent.
Je n’arrive pas à tomber dans les bras de Morphée. Les bribes de mélodies de ce soir résonnent encore en moi. L’insomnie, compagne de mes nuits en hôtel loin de chez moi, est fidèle au rendez-vous. J’allume le téléviseur sur une chaîne d’information continue et coupe le son. Je réanime mon ordinateur portable, enclenche le Concert de Cologne (Köln Concert) de Keith Jarett, une véritable extase pianistique. J’ouvre la fenêtre de la chambre, allume une cigarette, et aspire lentement les premières bouffées.
Je ferme les yeux et savoure l’instant présent.
Je me mets alors à écrire ces quelques lignes.
Quatre heures du matin. Le cendrier déborde. J’éteins ma dernière cigarette et referme la fenêtre. Il est temps d’essayer de m’endormir. La journée qui m’attend sera aussi longue et inintéressante que celle d’hier.
Mais je ne pense pas retrouver une deuxième fois les mêmes musiques du hasard.
 
posted by Amine at 9:00 AM |


20 Comments:


At 5/17/2005 06:12:00 PM, Anonymous Anonymous

Très belle note. Merci.

 

At 5/17/2005 08:16:00 PM, Anonymous Anonymous

Bonne nouvelle : Label Ash est humain !!!
J’aime bien le style « the soudtrack to my life », surtout quand le DJ est autre, la vie en l’occurrence.
Moi, je n’ai rien contre Najat Aâtabou, par contre croire qu’un irakien qui chante dans le métro de Paris connais notre diva de Tiflet … Ca c’est fort !!!
On dit qu’un macaron de chez Ladurée efface une année de chagrin (proverbe Rasadien), alors avec croquant de Madagascar, c’est un moins de peine en moins et un “ foodgasm” en plus comme dirait Tori Amos.
Cheers !

 

At 5/17/2005 08:28:00 PM, Anonymous Anonymous

Je voulais dire :
c’est UN AN DE PEINE EN MOINS et un “ foodgasm” en plus comme dirait Tori Amos.

( Scusez, je dois être aussi éreintée que notre ami Ash...)

 

At 5/18/2005 05:25:00 PM, Anonymous Anonymous

J'ai lu et savouré l'instant présent.

Merci Amine.


Ayoub
www.kingstoune.com

 

At 5/18/2005 07:32:00 PM, Anonymous Anonymous

Quelle belle partition Amine ! J’ai pris le temps de t’écouter et de suivre les traces de ta nuit ! Et je n’avais qu’une seule envie : que ton récit ne s’arrête pas !
Attachant, spontané et fragile !

 

At 5/19/2005 01:07:00 PM, Anonymous Anonymous

Beau concert parisien.

belle plume, jolie balade dnas le temps et dans ton espace musical

ZedZero

 

At 5/23/2005 07:54:00 PM, Anonymous Anonymous

bonjour!
j'ai bcp hésité à écrire ce commentaire car les mots que je connais ne suffisent pas!
tout simplement c'est magnifique comme récit!
J'ai souri quand t'as parlé de Najat a3tabou!!je partage ton point de vue à 1000%
merci pour cette balade
fidèle lectrice ;)
Anouar

 

At 5/24/2005 11:32:00 AM, Anonymous Anonymous

J'ai eu un peu de mal à suivre , car je connais pas toutes les chansons et musiques dont tu as parlé .. heureusemt que le net est là pour porter secours :)
alors ..la callas , j'ai pas pu l'ecouter plus de 2 min , elle tape sur les nerfs ;) les moulins de mon coeur .. assez ringard , par contre the koln concert c une vraie merveille .. à écouter sans modération :)
ceci dit le contexte n'etant pas le même , peut être que paris , la nuit , et la mélancolie ambiante embelissent bien des choses :)
et merci pour tes écrits :)

 

At 5/24/2005 01:55:00 PM, Anonymous Anonymous

j'ai eu des moments de grâce similaires à Paris...
Mon grand fantasme c'est que la musique nous accompagne partout, dans le métro, le bus, dans la rue
un seul hic la sélection musicale!

Ton très beau texte a remué plein de choses en moi

Il m'a rappelé une chanson de PINK
où elle chante

"LIFE IS A DANCE FLOOR
LOVE IS A RYTHM
GOD IS A DJ
AND YOU ARE THE MUSIC"

J'ai aussi trouvé ton texte très baudelairien avec toutes ces correspondances tissées délicatement entre les sons, les lieux, la mémoire, les sensations (goût...)

Et j'aime

Et puis enfin, j'y ai retrouvé la poésie de Paul Auster : le flux de la vie, des personnages atypiques dans New York avec tout le jeu de la musique qui accompagne ou crée le hasard et les coincidences.

Je devines que as lu et aimé Paul Auster puisque tu lui fais un clin d'oeil dans ton mot de la fin avec "la musique du hasard"

Et j'aime infiniment

PS je viens de me souvenir que j'ai compris que nous serions très proches le jour où je t'ai rencontré la première fois à un brunch chez toi à Paris et évidemment je suis allée jeter un coup d'oeil sur ta bibliothèque et quand j'ai vu les romans de Paul Auster je suis venue te voir directement dans la cuisine où tu cuisais les crêpes et on a parlé de Paul Auster et on ressentait la même chose par rapport à sa magnifique écriture ciselée ;)

Merci pour ce joli moment

 

At 5/24/2005 11:54:00 PM, Anonymous Anonymous

Merci.

 

At 5/25/2005 10:06:00 AM, Anonymous Anonymous

Doux comme une pluie fine. En attente d'un nouveau post.

 

At 5/25/2005 08:44:00 PM, Anonymous Anonymous

Amine, je me suis absentée pdt qqs jours, et ton post me fait regretter ma disparition. Il est si beau, si doux... Comme bcp l'ont dit, tu nous a fait vivre ta nuit, tu nous a fait écouter ta musique. Tu m'as donné envie d'aller à Paris et de revivre ces doux instants de magie... Par contre, une fois à l'hôtel, j'aimerais bien pouvoir tomber des les bras de moprphée moi... ;-)

 

At 5/31/2005 05:15:00 PM, Anonymous Anonymous

À croire que des heures de travail durant, nous enterrons notre sensibilité sous des mocassins en cuirs, nous bridons notre émotion amoureuse dans une veste de costume et nous engonçons nos paroles par une cravate en soie...

L’ennui fait attendre.

La joie fait oublier.

L’amour fait vivre.

La nostalgie, la solitude et la tristesse font écrire.

Je repense à ces fameuses "mixed émotions" qui accompagne le départ de collaborateurs de notre belle multinationale américaine.

Comme ces émotions la sont bien loin des tiennes, des miennes et des notre.

Je repense à cet alexandrin de mon adolescence:

"J’ai visité la tombe sombre de l'amour,
Puis dans ses bras, tremblant, j'ai espéré le jour"

Pour toi Amine, une nouvelle version:

"J’ai visité la tombe sombre de l'ennui,
Puissante léthargie, nostalgie de la nuit"

 

At 5/31/2005 05:53:00 PM, Blogger Amine

=>Lebaroude, Ayoub, Larbi, Zedo, Newguy, BlueVelvet: merci à VOUS d'avoir pris le temps de lire. Bien content de voir que vous avez apprécié ;-)

=>Anouar: merci bcp... je suis aussi un fidèle lecteur de ton blog! Enjoy the blogday, j'aurais bien aimé être de la partie!

=>Mery: rends-toi service et ne perds plus ton temps à lire des choses "ringardes". Blacklit donc mon blog!

=>Lady M: "Label ASH est humain"??? Pourquoi, tu en doutais? Ce n'est pas the "Soundtrack to MY life". "The Soundtrack to my night" maybe... Ces musiques se sont trouvées là ce soir-là c'est tout... J'aime bien la notion de foodgasm ;-) lol

=>Yasmina: ton commentaire ne m'a pas surpris ;-) et tu as vu juste, le titre (et la fin du texte) sont effectivement un clin d'oeil au roman éponyme de Paul Auster. Jeu de hasards et de coïncidnces en effet... Son écriture ciselée, l'ambiance particulière de ce roman me sont vite venues à l'esprit quand je contais ma nuit... je me suis retrouvé un peu dans l'esprit véhiculé par Mister Paul indeed!
Merci pour les paroles de Pink, je ne les connaissais pas et aime bcp!
P.S.: je me souviens très bien du brunch. Bonne mémoire Miss!

=> Sanaa: content de voir que tu as aussi apprécié. Mes problèmes avec Morphée continuent malheureusement, et mon rythme aussi... vivement l'été!

=>Mister K.: je vois que cette fois-ci tu n'as pas gobé d'Ecstasy avant de mettre un commentaire ;-). Joli prose. Merci pour ton Alexandrin personnalisé, mais j'ai l'impression que cela m'enfonce encore plus dans mon raz-le-bol ;-)
"Mixed emotions"... si ça continue à ce rythme, je crois que je vais bientôt m'ajouter à la liste des Mixed...
Dur Dur Dur... au moins de tant à autres il y a le Beach Volley de Casteldefells, le Carnaval de Carlinhos Brown... le temps d'un week-end seulement... buddy I'm so tired and fed up with those bloddy things... Enjoy Barna!

 

At 6/04/2005 01:54:00 AM, Anonymous Anonymous

Pour lire je n'ai pu fermer les yeux. Mais j'ai savouré l'instant aussi.
Je voyais presque précisément les endroits. Je ne pouvais maheureusement pas entendre la musique.

 

At 6/06/2005 08:03:00 PM, Blogger GarAmud

rien à ajouter si ce n'est : belle plume, belle note ...

 

At 6/07/2005 12:17:00 PM, Blogger SI

wordgasm :)

merci pr c'moment d'plaisir :)

 

At 6/16/2005 12:06:00 AM, Blogger Loula la nomade

Words elude me! Quel magnifique promenade et quelle intense introspection. J'ose et je le dis, divin ton récit, magnifique! Merci pour ce moment de lecture out of this world!

 

At 6/16/2005 01:40:00 PM, Anonymous Anonymous

Merci et bravo pour cette très belle prose... une ballade comme elles se font rares...

 

At 12/19/2005 02:01:00 PM, Anonymous Anonymous

je suis une fun de abdelhalim hafiz, j'ai appris ses chansons par coeur,et moi aussi j'écris des nouvelles, mais pas aussi formidable que la tienne merci pour ces moments de nostalgie