Monday, September 18, 2006
J'ai toujours trouvé que Jacques Chirac avait un sens de la répartie assez fin. A un salon de l'Agriculture il y a quelques années, en plein bain de foule, un individu lança "Enculé" (sic) en s'adressant au Président. Ce dernier rétorqua alors du tac au tac "Enchanté, moi c'est Chirac!". Il a souvent le mot juste pour asséner des philippiques cinglantes.
La semaine dernière, Nicolas Sarkozy était aux Etats-Unis pour assister à la commémoration du 11 septembre. A quel titre d'ailleurs? Il n'est ni Président, ni Premier Ministre, ni Ministre des Affaires Etrangères, non, il est Ministre de l'Intérieur, donc rien à faire aux USA pour "représenter" la France. Il pouvait au mieux avancer sa position de futur candidat et/ou de président de l'UMP pour justifier sa présence outre-atlantique la semaine dernière. Et ce, avec les deniers des contribuables alloués à un ministre qui en abuse pour sa campagne prématurée? Où est la séparation des rôles ici?
Cela a forcément déplu à Jacques Chirac qui s'en est donné à coeur joie depuis une semaine: selon les petites confidences du Point, il aurait commenté la photo où l'on voit Sarkozy en compagnie de Georges Bush par "on dirait un enfant devant un sapin de Noël !". Enfin, suite aux récentes déclarations de Sarkozy critiquant l'opposition de la France à l'intervention militaire américaine en Irak, le Président a tenu à mettre les points sur les i dans un entretien diffusé sur Europe 1 ce matin: "la relation entre la France et les Etats-Unis ne peut être qu'une relation entre égaux et non une relation de soumission". N'est-ce pas Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius qui qualifiaient, à Lens samedi dernier, Sarkozy de caniche de Bush? Ca semble devenir un "Tout sauf Sarko/Tous contre Sarko".
On va se faire plaisir sur cette campagne. Elle va être pathétique, mais très drôle.
La semaine dernière, Nicolas Sarkozy était aux Etats-Unis pour assister à la commémoration du 11 septembre. A quel titre d'ailleurs? Il n'est ni Président, ni Premier Ministre, ni Ministre des Affaires Etrangères, non, il est Ministre de l'Intérieur, donc rien à faire aux USA pour "représenter" la France. Il pouvait au mieux avancer sa position de futur candidat et/ou de président de l'UMP pour justifier sa présence outre-atlantique la semaine dernière. Et ce, avec les deniers des contribuables alloués à un ministre qui en abuse pour sa campagne prématurée? Où est la séparation des rôles ici?
Cela a forcément déplu à Jacques Chirac qui s'en est donné à coeur joie depuis une semaine: selon les petites confidences du Point, il aurait commenté la photo où l'on voit Sarkozy en compagnie de Georges Bush par "on dirait un enfant devant un sapin de Noël !". Enfin, suite aux récentes déclarations de Sarkozy critiquant l'opposition de la France à l'intervention militaire américaine en Irak, le Président a tenu à mettre les points sur les i dans un entretien diffusé sur Europe 1 ce matin: "la relation entre la France et les Etats-Unis ne peut être qu'une relation entre égaux et non une relation de soumission". N'est-ce pas Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius qui qualifiaient, à Lens samedi dernier, Sarkozy de caniche de Bush? Ca semble devenir un "Tout sauf Sarko/Tous contre Sarko".
On va se faire plaisir sur cette campagne. Elle va être pathétique, mais très drôle.