Tuesday, February 14, 2006
Escapade culturelle le temps d'un court weekend à Paris.
Je suis allé voir une exposition qui me tenait à coeur, celle du sculpteur Australien Ron Mueck. Malgré une longue heure et demi de queue dans le froid hivernal parisien, bien glacial ce dimanche après-midi, que le ciel bleu de Barcelone m'a conplètement fait oublier depuis plus de deux ans.
L'exposition est assez limitée, l'artiste y présente 5 oeuvres, mais il est possible d'y rester des heures durant à contempler ses sculptures en Silicone. Elle sont sublimes, dérangeantes, vivantes, troublantes, chaleureuses et froides à la fois, angoissantes, hyper-réalistes. On ne peut rester indifférent face à ce clonage scultpural tantôt surdimensionné, tantôt sousdimensionné de l'espèce humaine.
Un seul sujet: le corps humain, vieux, jeune, nu, habillé, dans des mises en scène suggestives qui entament une histoire dont le prolongement résulte de l'imagination du visiteur.
Je me suis senti un peu liliputien face à Wild Man (285 x 65 x 108 cm), le géant hirsute dont chaque milimètre carré de peau mérite que l'on s'y attarde. Les moindres détails paraissent encore plus vrais que nature. Du duvet éparse aux pores de l'épiderme, en passant par les nervures à peine décelables et les bulbes de poils dissimulés sous la peau, rien n'est laissé au hasard, la perfection est presque ...exagérée tant elle est maniaque.
Dépêchez-vous les parisiens, elle s'achève ce dimanche à la Fondation Cartier, boulevard Raspail.
Et elle en vaut vraiment le détour.
En attendant, une vidéo ICI.