Monday, September 03, 2007
Jeudi 16 Août 2007.
11 heures de vol dans le dos.
Avant même d'aterrir, un petit coup d'oeil par le hublot permet de se rendre compte de l'immensité de la mégalopole, tentaculaire (>16 millions), mais ce qui marque avant toute chose, c'est cette chappe de pollution stagnante au dessus de la ville.
Gros rebond sur le tarmac de Guarulhos, légère frayeur, le crash de Congonhas est encore frais.
Tudo Bem.
Passeports, bagages, ATM, et taxi. A moins de 10 minutes de l'aéroport, une première Favela à notre droite, suivie d'un terrain de foot, d'un centre commercial, je me sens petit, mais pas dépaysé. Long trajet de 55 minutes avant d'arriver dans le quartier "Jardins" et déjà le sentiment que la ville est un mix de déjà vu. Il y a du NYC dans les gratte-ciels étouffants, du San Francisco dans les pentes raides des longues ruelles et le style des signalisations et des câblages électriques, du Casablanca sur les trottoirs, du Derb Ghallef dans les petits marchés urbains improvisés, de l'hyper-Pedralbès dans les zones résidentielles, du Camden Town dans les ruelles aux maisons de briques, mais du São Paulo pur cru dans la singularité sécuritaire de chaque immeuble: première grille de 3 mètres, suivie d'un SAS et d'une loge de gardiens armés jusqu'aux dents, seconde grille et foultitude de caméras de surveillance. On arrive donc dans le quartier des "Jardins", zone à la fois hype et chic, avec un urbanisme chaotique, aucune homogéníté, cela semble être un pur laboratoire d'architecture, où chacun y va de son galop d'essai sans se soucier des édifices voisins. Chaotique.
Tudo bem, oui, tudo bem, mais les excès de "Warning" des guides touristiques et les pistolets aux ceintures des agents de sécurité omniprésents rappellent que c'est tout de même une des villes les plus dangereuses au monde.