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Friday, December 22, 2006
Le temps tourne ses pages,
Les jours s'imitent sans se ressembler,
La mémoire s'emplit de parfum,
Les tempes grisonnent,
Mais les yeux sourient.
Joyeuses fêtes, lectrices et lecteurs.


...
Assis à l'entrée, je fais le tri des piles de journaux et magazines qui attendent d'être déposés dans la benne à recyclage papier du coin de la rue. Vaine conscience écologique. Je tombe sur le #58 (30.11.06) de Challenges, et reparcours un enrichissant dossier: "Changer de vie".
Je relis un texte, parole "d'expert" de Patrick Amar (ESSEC, DESS et DEA de psychologie clinique, 15 ans en entreprise et en banque d'affaires à l'international; psychologue, spécialisé dans les approches systémiques, comportementales et cognitives et le coaching):
"A 40 ans, on a d'autres aspirations qu'à 25. Jeune diplômé, on est avide de faire ses preuves, de donner le meilleur de soi, de s'investir pour gagner statut social et argent. Souvent, on n'a pas choisi son premier diplôme. Il est le fruit de l'introjection des parents. L'enfant a intégré leur message sur le thème du "toujours mieux". Dans cette première phase, on choisit un métier qui nous met dans un rôle d'expert. En prenant des cheveux gris, les priorités et les envies changent. On tient davantage compte du principe de plaisir. Lors des bilans de compétences, je constate cette prise de distance. On cherche des relations plus ancrées dans le relationnel, le don, la transmission. C'est à ce moment que ce font les changements. Progressifs ou brutaux, et parfois douloureux. Au fil des années, le salarié adopte avec l'entreprise des postures successives, comparables à celles qu'il a vécues enfant avec ses parents. Il passe d'une totale dépendance, où il attend tout de son employeur, à la rebellion - il crée son business, veut prouver qu'il se débrouille seul, pour finalement réaliser la synthèse, celle de l'interdépendance. Il revient alors vers l'entreprise, en développant une stratégie de réseau, et en tissant de nouveaux liens."

Je lis, relis et avale ces lignes, avec en fond The Köln Concert de Keith Jarrett.


Mes tempes grisonnent,

Mais mes yeux sourient.

Ne pas oublier de vivre.
Comme disait si justement le grand Philippe Noiret, "Le voyage est court. Essayons de le faire en première classe".
 
posted by Amine at 6:40 AM |


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