Sunday, October 07, 2007
A force de ressasser la même chose chaque jour, on finit, c’est un procédé communicationnel connu, par la banaliser.
Les génocides du Rwanda, les explosions quotidiennes en Irak, les missiles de Tsahal sur des civils, les kamikazes palestiniens, les réfugiés du Darfour, toutes ces âmes qui se rendent malgré elles, tristement, n’émeuvent plus. Car les mass media les ont intégré à un moment ou à un autre dans le « quotidien », insidieusement, au point de ne plus s’en surprendre.
Un jour un homme a parlé haut et fort en France d’eugénisme migratoire, sans y mettre le mot. Figure de style subtile, importation sous l’angle de l’Affirmative, est née alors la notion d’immigration choisie. Politiquement incorrect ? En soi c’était choquant. Cela ne l’est plus. C’est désormais correct. Banalement admis. On a donc le droit de choisir son immigration, non pas sur la base du nombre, facteur acceptable de la capacité d’une nation à s’enrichir humainement sans s’appauvrir de sa substance, mais sur la qualité.
On sépare donc le bon grain de l’ivraie. Toi bon immigré, toi l’autre, pas bon, dehors, rideau.
Puis pour être sûr désormais que le grain est vraiment bon, on propose de le passer sous le filtre de la génétique.
Dis petit enfant, es-tu vraiment affilié à celui qui veut te rapatrier chez nous ? Es-tu bien sûr ? On va faire un jeu, tu vas passer le test de l’ADN. Rapatriement familial. Car on n’est pas sûr qu’avant de t’offrir une nouvelle patrie, tu aies appartenu à une autre avant.
Apatride par défaut ? La présomption de patrie, non cela ce n’est pas envisageable, car dans ton pays le recensement civil n’est pas très sensé.
Oui le Président tient ses promesses. Il a promis la rupture. Il a rompu. Avec la tradition séculaire de la France terre d’accueil, d’asile, ou tout au moins, terre d’humanisme.
L’adoption du projet de loi Hortefeux sur la maîtrise de l’immigration a sonné le glas (à moins que la commission mixte paritaire n’en décide autrement le 16 octobre), le recours aux tests ADN, reformulé, est donc maintenu.
Au Conseil Constitutionnel de trancher désormais.
On ne peut être le fils par alliance, la fille par adoption, l’enfant recueilli, le demi-frère d’un enfant de parents dont le lien biologique n’est pas prouvé.
La France ne peut accueillir toute la misère du monde, c’est vrai, mais le reste du monde, celui qui souffre, ce ne sont pas les restes, ce ne sont pas des misérables.
La nouvelle loi insulte et obère le maintien de la foi en des valeurs humanistes françaises. Elle est chargée de haine. Incompatible avec les lois de la bioéthique qui n’autorisent le recours à l’ADN que dans des fins judiciaires ou médicales.
Oui haineuse, fondamentalement haineuse.
Les génocides du Rwanda, les explosions quotidiennes en Irak, les missiles de Tsahal sur des civils, les kamikazes palestiniens, les réfugiés du Darfour, toutes ces âmes qui se rendent malgré elles, tristement, n’émeuvent plus. Car les mass media les ont intégré à un moment ou à un autre dans le « quotidien », insidieusement, au point de ne plus s’en surprendre.
Un jour un homme a parlé haut et fort en France d’eugénisme migratoire, sans y mettre le mot. Figure de style subtile, importation sous l’angle de l’Affirmative, est née alors la notion d’immigration choisie. Politiquement incorrect ? En soi c’était choquant. Cela ne l’est plus. C’est désormais correct. Banalement admis. On a donc le droit de choisir son immigration, non pas sur la base du nombre, facteur acceptable de la capacité d’une nation à s’enrichir humainement sans s’appauvrir de sa substance, mais sur la qualité.
On sépare donc le bon grain de l’ivraie. Toi bon immigré, toi l’autre, pas bon, dehors, rideau.
Puis pour être sûr désormais que le grain est vraiment bon, on propose de le passer sous le filtre de la génétique.
Dis petit enfant, es-tu vraiment affilié à celui qui veut te rapatrier chez nous ? Es-tu bien sûr ? On va faire un jeu, tu vas passer le test de l’ADN. Rapatriement familial. Car on n’est pas sûr qu’avant de t’offrir une nouvelle patrie, tu aies appartenu à une autre avant.
Apatride par défaut ? La présomption de patrie, non cela ce n’est pas envisageable, car dans ton pays le recensement civil n’est pas très sensé.
Oui le Président tient ses promesses. Il a promis la rupture. Il a rompu. Avec la tradition séculaire de la France terre d’accueil, d’asile, ou tout au moins, terre d’humanisme.
L’adoption du projet de loi Hortefeux sur la maîtrise de l’immigration a sonné le glas (à moins que la commission mixte paritaire n’en décide autrement le 16 octobre), le recours aux tests ADN, reformulé, est donc maintenu.
Au Conseil Constitutionnel de trancher désormais.
On ne peut être le fils par alliance, la fille par adoption, l’enfant recueilli, le demi-frère d’un enfant de parents dont le lien biologique n’est pas prouvé.
La France ne peut accueillir toute la misère du monde, c’est vrai, mais le reste du monde, celui qui souffre, ce ne sont pas les restes, ce ne sont pas des misérables.
La nouvelle loi insulte et obère le maintien de la foi en des valeurs humanistes françaises. Elle est chargée de haine. Incompatible avec les lois de la bioéthique qui n’autorisent le recours à l’ADN que dans des fins judiciaires ou médicales.
Oui haineuse, fondamentalement haineuse.