Wednesday, November 19, 2008
Discover The Puppini Sisters!
A l’initiative du Consul de France à Barcelone, Pascal Brice, se tenait lundi soir à l’Institut Français de Barcelone une excellente, vraiment excellente conférence sur le thème des « Relations Europe/Etats-Unis ». A un moment très particulier de notre ère, en plein crise financière, en pleine crise économique, où la France préside le Conseil de l’Europe, où le rideau tombe sur Georges W. Bush et son administration, où se lève l’aube d’un espoir avec l’arrivée de Barack Obama (qu’il convient de nuancer et d’observer avec beaucoup de scepticisme, mais j’y reviendrai dans un autre post).
Pascal Brice avait convié plusieurs intervenants de qualité :
- Pascal Hector, sous Directeur du Ministère des Affaires Etrangères Allemand, en charge des questions budgétaires européennes. Brillant.
- Le Consul des Etats-Unis à Barcelone, Todd Robinson, à l’humour souvent décapant (« Pourquoi Bush a accepté de tenir le G20 ? « Well, he did not have have much of a choice » dit-il avec un grand sourire… « and at the end, Whashignton DC is more in Chicago these days, isn’t it ? »)
- Nicholas Hopton, du ministère des affaires étrangères du Royaume Uni, Gordon Brown addicted, doté d’un excellent sens de l’humour bien britannique et d’une perspicacité économique de qualité
- Renaldo Mändmets, Estonien, membre de la Commission Europénne et ancien haut cadre du ministère Estonien des Finances (c’était néanmoins le seul à être totalement à côté de la plaque sur pratiquement tout ce qu’il disait)
- Anna Terrón, ancienne Euro-députée Catalane (donc avant tout Espagnole, n’en déplaise à certains.. pas grave, moi aussi je vous aime Catalans !)
Le débat sur la crise actuelle fut plus qu’enrichissant.
Mais une remarque, parfaitement bien formulée par le modérateur du débat, Pascal Brice lui-même, m’a particulièrement plu. Je le cite, en substance seulement, car je ne prétendrai pas avoir mémorisé les termes exacts de ses dires :
« J’aimerai, si vous le permettez, ajouter une chose, qui n’engage que moi. Nous venons de tourner enfin, oui enfin, la page de la méfiance des européens à l’égard de leur monnaie. Car si vous alliez demander il y a encore quelque mois dans les rues de Barcelone, de Paris, de Berlin, à des passants ce qu’ils pensaient de l’Euro, ce que cela représentait pour eux, ils auraient répondu souvent à l’unisson : la hausse des prix ! Or cette page est enfin tournée, car avec cette crise que nous sommes en train de vivre, sans précédent, en tout cas certainement pas depuis que l’Euro existe, hé bien avec cette crise, les européens réalisent enfin que l’Euro est un formidable rempart, une force majeure leur permettant de résister avec force face à la crise. Et c’est ce pour quoi l’Euro existe justement. Car imaginez-vous un seul instant l’implosion qui serait arrivée dans certains pays européens, et l’effet domino que cela aurait pu avoir dans la région ? »
C’est très juste Monsieur le Consul.
Ce à quoi ce dernier s’est tourné vers l’invité anglais suscité :
« Nick, cela suscite une question naturelle : la Grande-Bretagne va-t-elle enfin rejoindre la zone Euro ? ».
Très bonne soirée. Ça me manquait.
posted by Amine at 12:10 PM |
2 Comments:
« back home
Post a CommentVous avez de la chance d'avoir des gens compétents pour parler de sujets aussi sérieux même si ils ne sont que de passage.
J'ai lu, je ne sais plus dans quel journal, que les quelques pays scandinaves (Norvège, Finlande et pour cause et la Suède) se posent de sérieuses sur leur probable adoption de l'euro. Ce n'est pas tout à fait gagné. Mais avec la crise les sondages qui juste quelques mois auparavant révélaient du scepticisme, ces temps-ci ils révèlent plutôt des opinions favorables à son adoption.